Bienvenue sur Au gré des pages avec Nélina MARTINS
Vous êtes passionné de lecture et à la recherche de nouveaux livres à dévorer ? Ce blog est fait pour vous ! Retrouvez ici des critiques, des recommandations et des interviews d'auteurs pour nourrir votre passion pour la lecture. Les auteur(e)s qui le souhaitent peuvent m'envoyer leur livre pour bénéficier d'une chronique à martinsnelina@yahoo.com

Qui suis-je ?
Au gré des pages avec Nélina MARTINS est un blog littéraire animé par Nélina MARTINS, auteure de cinq ouvrages et chroniqueuse littéraire sur Open FM 97.9, tous les jeudis à 9h30. Passionnée par la lecture, Nélina partage ses avis et recommandations de livres pour vous aider à trouver votre prochaine lecture coup de cœur.
Vous pouvez visiter ses autres pages sur ce Blog afin de mieux la connaître.

Chronique du 22/05/2025
Guignefolle
de Danièle Bizet-Billaudeau
C'est une immersion sensorielle et mémorielle au cœur de la Vendée, là où les coteaux yonnais, autrefois délaissés, reprennent vie grâce à la culture de la Négrette. L'autrice nous invite à un voyage où le présent et le passé s'entremêlent, où la terre et ses vignes deviennent les gardiennes d'une histoire poignante.
Le récit s'ouvre sur une scène contemporaine qui fleure bon l'authenticité : l'œnotourisme bat son plein, invitant à la découverte de ce terroir réhabilité avec succès. C'est dans ce cadre qu'une promeneuse se sent irrésistiblement attirée, comme happée par l'esprit du lieu, hantée par la Négrette.
Son geste, pour le moins singulier, se laisser enfermer pour la nuit dans le Conservatoire, elle se cache donc dans les toilettes et attends la fermeture pour en sortir et s’imprégner de ce lieu qui devient la clé d'une porte temporelle. Ce n’est pas la première fois qu’elle entreprend cette randonnée et aussi de se faire enfermer dans ce conservatoire pour y passer la nuit. Dans son sommeil habité (ce qu’il faut savoir c’est que c’est le Chai d’autrefois devenu ensuite ce conservatoire qui raconte l’histoire), presque fantastique, elle est projetée dans le passé. Nous plongeons alors dans la vie du village, ses habitants, les vignes, les histoires de ces gens, mais aussi ces drames. C’est un jour de 1936 que l’un des fils du maitre de chai va commettre l’irréparable, jaloux et curieux suit son frère retranché dans la bâtisse pour partager un verre avec son ami après une chasse aux lapins, curieux l’enfant veut voir combien de lapin a été capturé. À son approche discrète, il va heurter sans le vouloir le fusil chargé, la balle part d’un coup et touche l’ami de son frère par accident bien entendu. Le jeune homme et futur marié décède et cela devient un drame familial qui a marqué le domaine de Guignefolle : un accident mortel qui survient pendant les vendanges de 1936. Ce tragique événement a brisé deux frères, l'un muré dans la culpabilité, l'autre dans la colère, scellant leur destin et celui des générations suivantes dans le silence et la douleur. Sans compter pour le pauvre garçon qui a été tué sans le vouloir deviendra sujet de moquerie par ses camarades d’école, et le désespoir de ses parents qui vont le voir dépérir.
La Seconde Guerre mondiale, qui va alors arriver, qui ajoute une couche de gravité à ce drame intime, explorant comment les tourments du monde impactent les vies les plus retirées. Au cœur du roman résident les non-dits, les secrets de famille qui, tels des fantômes, hantent les générations. L'accident de 1936 est le catalyseur d'un mal-être transmis, d'une blessure qui peine à cicatriser. Les personnages, ces Vendéens pur jus, parfois rudes comme peut l'être la terre, portent en eux le poids de cette histoire. La Négrette elle-même semble un personnage, un fil conducteur dont les histoires traversent les générations, transportant avec elles tout leur lot de mal être.
« Guignefolle » est un ouvrage qui se lit plus qu'il ne se raconte. C'est une invitation à se laisser porter par les arômes de la Négrette, à écouter les échos du passé dans le vent qui souffle sur les vignes vendéennes. Un roman touchant et instructif, qui saura captiver les amoureux de la Vendée, les passionnés d'histoire, les amateurs de sagas familiales où les secrets pèsent lourd, et tous ceux qui croient au pouvoir réparateur de la vérité. Une belle réussite qui met à l'honneur un terroir et ses mémoires.

Chronique du 15/05/2025
Fatigue de guerre
De Odile MICHENEAU
L’écho silencieux des tranchées au cœur d'une famille.
Parfois, les échos de l'Histoire résonnent bien après le fracas des batailles, s'infiltrant dans le silence des foyers et marquant les générations. C'est cette onde de choc intime et dévastatrice qu'explore notre autrice du jour Odile Micheneau dans son premier roman, "Fatigue de guerre", publié chez Librinova en 2023. Un récit poignant qui lève le voile sur un drame familial longtemps resté dans l'ombre.
Tout commence par une scène insoutenable : Colombes, 28 novembre 1963. Gustave, 68 ans, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, met fin à ses jours en se jetant du balcon de l'appartement de son fils, sous les yeux horrifiés de son épouse Suzanne, de sa belle-fille et de sa petite-fille de sept ans. Un acte désespéré, incompris à l'époque. Cette chute laisse derrière l’autrice Odile un vide immense et "de multiples interrogations" qui vont hanter la famille pendant des décennies. C'est cette petite-fille, devenue adulte, qui décide de briser le mur de silence et de non-dits. Pour comprendre. Qui était ce grand-père, Gustave, cet ancien combattant de 14-18 ? Pourquoi cet acte désespéré, si longtemps après la fin des combats ? C'est elle qui prend la parole, ou plutôt qui orchestre un récit polyphonique ou faits réels et probables s'entremêle. Sa quête : reconstituer un passé fragmenté, comprendre comment cet acte de désespoir a pu survenir et comment il a façonné son identité et celle de sa lignée. Odile Micheneau ne cherche pas une réponse simple, une cause unique et rationnelle au geste de son grand-père. Confrontée à l'omerta familiale et aux secrets, elle mène une véritable investigation mémorielle. Elle fouille les mémoires, examine toutes les pistes, cherchant en périphérie de l’événement les éléments qui ont pu le déclencher. Son objectif est de recontextualiser, de comprendre la souffrance profonde de Gustave, cet homme dont la guerre avait obscurci l'âme jusqu'aux ténèbres. L'Autrice nous plonge dans le passé de Gustave son grand-père : sa jeunesse, l'horreur des tranchées vécue dès ses 17 ans, la survie, le retour difficile à la vie civile. À travers des archives, des souvenirs et une reconstitution mêlants faits réels et probables, elle dessine le portrait d'un homme rongé par ce que l'on nommerait aujourd'hui un stress post-traumatique, cette fameuse "fatigue de guerre". À l'époque, on parlait peut-être de mélancolie, de démons intérieurs...
On suit Gustave dans sa tentative de reconstruire une vie, de fonder une famille, malgré les images et les bruits qui ne le quittent jamais vraiment. Il est dépeint avec nuances : un homme avec ses faiblesses, sa sévérité peut-être, mais aussi sa bonté et son amour tus, un être humain complexe au-delà de son traumatisme. L’histoire excelle à montrer l'isolement progressif de Gustave, cet homme qui "subit" sans mots, dont la mélancolie extrême et les démons ravivés par la Seconde Guerre mondiale échappent à l'entendement de ses proches. Seule Suzanne, son épouse, perçoit le danger, mais ses appels à l'aide restent lettre morte, butant contre la pudeur, l'incompréhension d'une époque moins avertie des blessures psychiques. Jusqu’au moment de son suicide. Un geste terrible, brutal, qui laisse une famille dans l'incompréhension et le silence. Ce qui est passionnant dans ce livre, c'est la façon dont Odile Micheneau tisse les différentes voix et époques. On revit le jour du drame à travers les yeux de chaque témoin, sa grand-mère Suzanne, qui sentait le danger, mais n'a pas été entendu, par les autres membres de la famille. À travers les voix des témoins directs ou lointains, chacun livrant sa version des faits et la trace laissée par le drame, Odile Micheneau dissèque la complexité de la mémoire et les mécanismes de la tragédie familiale. Le suicide de Gustave agit comme un révélateur des non-dits, des tensions sous-jacentes, des blessures jamais cicatrisées qui peuvent miner les relations. Le livre devient alors une réflexion puissante sur le poids du silence, la difficulté de communiquer la douleur, et l'impact dévastateur d'un traumatisme qui se transmet, même inconsciemment.
En perçant le secret de la souffrance de Gustave, en donnant enfin une voix à cet homme dont la guerre avait volé la paix intérieure, Odile Micheneau ne se contente pas de raconter une histoire familiale. Elle livre un témoignage universel sur les conséquences durables des conflits, sur ces éternels blessés sans plaie apparente et sur ceux qui les accompagnent, souvent désemparés.

Chronique du 15/05/2025
Le miroir des Âmes
De Bruno PACCHIELE
L’histoire nous plonge d'emblée dans une légende, celle de Thalis et Cybelia, une histoire d'amour interdit sur l'île sacrée de Patmos, au temps tumultueux des Croisades. Fuyant une société où leur passion hors mariage est un crime contre l'Église, ils sont rattrapés par la loi des moines catholiques, emprisonnés, leur sort final demeurant un mystère déchirant. Ont-ils péri ensemble, ou ont-ils été condamnés à une agonie solitaire ? Cette question initiale, empreinte de tragédie, tisse la toile de fond d'un roman qui interroge la pérennité des sentiments et la prédestination des âmes.
Des siècles plus tard, c'est Erwan qui porte en lui l'écho de cet amour ancestral. Hanté par le sentiment d'une âme sœur perdue, il cherche à travers les femmes de sa vie les reflets d'une Cybelia dont il rêve depuis toujours. Son périple sentimental nous mène de Marion, directrice d'école aux prises avec ses démons qui l'invite à la rejoindre sur l'île de la Réunion, il sera ensuite attiré par la passionnante, mais éphémère Maryline, une Réunionnaise dont la mort précoce le laisse meurtri. Chaque rencontre semble être une étape, une fausse piste ou une préparation à l'inévitable. Car c'est au cœur de la mer Égée, berceau de la légende originelle, qu'Erwan rencontre enfin Maud. Sur l'île même de Patmos, le passé et le présent se superposent, et le miroir des âmes semble enfin réfléchir une image claire. Ensemble, ils vont explorer les mystères de la réincarnation. Erwan dans son sommeil rêve souvent de Cybelia et de Thalis entre ces deux époques et de cet amour interdit, créant en lui un désir insatiable de quête spirituel et sur leur questionnement sur la religion. Avec Maud il va entreprendre des recherches et visiter les lieux empreintés par le couple légendaire vont ils découvrirent, sont-ils destiné à un attachement mutuel tel des âmes sœurs ?
La question fondamentale – un amour peut-il durer plus d'une vie ? – résonne à chaque page, invitant le lecteur à une profonde réflexion sur les liens invisibles qui unissent les êtres.
Les descriptions des lieux et des personnages sont juste parfaites. Ce roman séduira les lecteurs en quête d'une histoire d'amour qui défie le temps, ceux qui sont intrigués par les thèmes de la réincarnation et des âmes sœurs, et ceux qui apprécient les récits où le passé éclaire le présent de manière surprenante.

Chronique du 16/05/2025
L’occitan Limousin à Saint-Junien
Un magnifique ouvrage écrit par Jean-René PASCAUD et Michel VALIÈRE
Le Patois Limousin des Années 50 – Mémoire vivante d'un terroir
Fruit d'une collaboration précieuse entre Jean-René Pascaud, locuteur passionné par sa langue maternelle, et Michel Valière, ethnolinguiste pointilleux, cet ouvrage est bien plus qu'un simple lexique : c'est un vibrant témoignage de la permanence et de la vivacité de l'occitan en Limousin. Il nous plonge avec délice et rigueur au cœur du « Patois bien de chez nous », celui qui, dans les années 50, voyait le parler local et le français se croiser et s'entremêler à longueur de journée.
L'ouvrage se présente comme un lexique Occitan-Français qui va bien au-delà d'une simple traduction de termes. Il s'attache à faire revivre le Limousin des années 1950, une époque où le patois était le véhicule des échanges quotidiens, des travaux des champs aux confidences familiales. Au fil des pages, on découvre non seulement des mots et expressions typiques, mais aussi leur contexte d'usage. Chaque entrée est soigneusement documentée, précisant la nature grammaticale du mot (adjectif, adverbe, etc.), fruit d'un travail de recherche minutieux.
Ce lexique devient ainsi une fenêtre ouverte sur l'expérience vécue : les activités domestiques, les métiers d'antan, les émotions et la sociabilité d'une communauté villageoise qui n'a pas oublié son dialecte. Il met en lumière toute la richesse souvent ignorée de la langue, révélée à travers les rencontres, les rendez-vous et les questionnements qui ont jalonné sa création.
Enrichi de nombreuses photographies d'époque, l'ouvrage offre une immersion visuelle saisissante. On y découvre, par exemple, une carte postale illustrant la récolte du sable dans la Glane, une photographie poignante de l'atelier des palissonneurs en 1950 (ces ouvriers qui assouplissaient les peaux mégissées), ou encore l'image d'un panneau routier annonçant fièrement le nom de la ville en patois : « Sent Junian ». Ces images de l'époque au temps du patois ne sont pas de simples illustrations, elles donnent chair et âme aux mots, ancrant la langue dans le réel et le quotidien d'autrefois. Un trésor de mémoire et de langue.
Ce qui frappe à la lecture de cet ouvrage, c'est la passion et le respect qui animent ses auteurs. Loin d'être une étude froide et désincarnée, ce lexique est une véritable déclaration d'amour à une langue et à la culture qu'elle porte. Il réussit le pari de concilier la rigueur scientifique de l'ethnolinguiste avec la chaleur et l'authenticité du témoignage d'un locuteur natif.
Les photographies d'époque ne sont pas seulement anecdotiques, elles sont essentielles. Elles permettent de visualiser les scènes de vie, les outils, les paysages que les mots décrivent. Elles humanisent le propos et rendent cette plongée dans le passé d'autant plus émouvante et tangible. Voir le panneau « Sent Junian » ou l’image de l'atelier des palissonneurs et bien d’autres, c'est comprendre que le patois n'était pas qu'un ensemble de règles grammaticales, mais le souffle même d'une communauté.
En conclusion, cet ouvrage est une contribution inestimable à la sauvegarde et à la transmission du patrimoine linguistique et culturel limousin. Il s'adresse aussi bien aux linguistes et chercheurs qu'aux curieux, aux amoureux du Limousin, ou à tous ceux qui souhaitent comprendre comment une langue façonne et reflète l'identité d'un territoire et de ses habitants. C'est une invitation à écouter les échos d'un passé pas si lointain, où le « Patois bien de chez nous » était le sel de la vie quotidienne. Un travail de mémoire essentiel, qui nous rappelle que chaque mot est un trésor.

Chronique du 02/05/2025
Inheritance Games
Quand l'héritage devient un jeu mortellement séduisant
Plongez tête la première dans l'univers « d'Inheritance Games », le premier tome captivant de la série signée Jennifer Lynn Barnes, et préparez-vous à ne plus pouvoir le lâcher. Ce roman Young Adult est une véritable pépite qui réussit l'exploit de mêler avec une redoutable efficacité le mystère d'un héritage improbable, les frissons d'un thriller psychologique, l'ingéniosité d'un escape game géant et les tourments d'une romance naissante et complexe.
L'histoire nous présente Avery Kylie Grambs, une adolescente à l'intelligence vive mais au quotidien ordinaire, dont la vie bascule de manière spectaculaire. Du jour au lendemain, elle se retrouve l'héritière quasi-unique de Tobias Hawthorne, un milliardaire philanthrope et excentrique qu'elle n'a jamais connu. Pourquoi elle ? C'est la question qui hante chaque page, chaque personnage, et surtout les quatre petits-fils Hawthorne, aussi brillants, séduisants que potentiellement dangereux, qui se voient dépossédés de leur fortune promise.
Mais l'héritage de Tobias Hawthorne n'est pas qu'une simple fortune, c'est un ultime jeu, une énigme à ciel ouvert dont le terrain de jeu n'est autre que la tentaculaire et fascinante Hawthorne House. Pour toucher son héritage, Avery doit y emménager pendant un an, cohabitant avec la famille spoliée et naviguant dans un dédale de passages secrets, de codes à déchiffrer et d'indices laissés par le défunt patriarche. Chaque recoin de la demeure semble murmurer un secret, chaque objet cacher une clé. On se prend au jeu aux côtés d'Avery, essayant de décrypter les intentions du vieil homme, de percer à jour les motivations ambiguës des frères Hawthorne, le calculateur Grayson, le casse-cou Jameson, l'excentrique Xander et le protecteur Nash. Entre eux et Avery s'installe une dynamique complexe, faite de méfiance, d'alliance forcée, de rivalité et d'une attraction indéniable qui ajoute une couche de tension romantique bienvenue.
Hawthorne House elle-même est un personnage central, une cage dorée pleine de mystères et de dangers potentiels. L'atmosphère y est à la fois luxueuse et oppressante, renforçant le sentiment d'isolement et de paranoïa d'Avery.
Si l'on peut noter certains archétypes du genre Young Adult, notamment dans les dynamiques amoureuses qui se dessinent, ils sont transcendés par l'originalité du concept et la qualité de l'écriture. L'autrice parvient à nous tenir en haleine, à nous faire douter de tout et de tout le monde, jusqu'à un cliffhanger final qui ne laisse qu'une seule envie : se précipiter sur le tome suivant.

Chronique du 24/04/2025
Les Rencontres Oniriques d'Elric Marvie
Embarquement immédiat pour le pays des rêves illustres.
Qui n'a jamais rêvé de pouvoir remonter le temps, de côtoyer le temps d'une soirée une idole disparue, ou de se glisser dans les coulisses de son film préféré ? C'est précisément ce privilège un peu fou que nous offre "Les Rencontres Oniriques d'Elric Marvie". De Éric Marie
Le concept est aussi simple que séduisant, pour Elric le sommeil n'est pas seulement un repos réparateur, c'est un véritable moyen de transport, la nuit ce bonhomme devient un voyageur astral et temporel. Dès qu'il tombe dans les bras de Morphée, pour peu qu'il se concentre sur une personne célèbre, une figure historique, ou même une œuvre de fiction, le voilà propulsé hors de son lit douillet et directement... ailleurs. Dans le passé, sur un plateau de tournage, au cœur d'une époque révolue ou d'un univers imaginaire. Un soir, Elric visionne "La Fille du Puisatier" avant de s'endormir. Quelques instants plus tard, le voilà projeté sur le lieu même du tournage, un badge de "Photographe de Plateau" accroché à sa veste ! Pour cet homme passionné de photographie, l'expérience est un pur bonheur, le début d'une aventure qu'on imagine riche en émotions et en découvertes cinématographiques, et va se mettre à converser avec les acteurs.
Mais Elric ne se contente pas de côtoyer dans ses songes les légendes du cinéma ou les figures historiques. Ses pérégrinations nocturnes peuvent aussi le mener vers des situations plus légères et inattendues. Ainsi, le voilà une nuit, transformé en masseur professionnel se rendant dans un château du nom de Clermont. Bien sûr il ne débarque pas dans n’importe quel château pour prodiguer le fameux massage, c’est à Louis de Funès qu’il va s’adresser, et la situation va être juste risible.
Dans un autre rêve, il se retrouve au zoo, dans un autre en Angleterre, autant de possibilités d'évasion à des quiproquos amusants dans des lieux inattendus. Le contraste entre la banalité assumée du quotidien d'Elric et la richesse foisonnante de ses nuits est particulièrement réussi. Il offre une forme d'évasion pure, un accomplissement par procuration de fantasmes universels, qui n'a pas rêvé de discuter avec son artiste favori ou de visiter les décors d'une saga culte ? Elric Marvie devient notre passeport pour ces mondes inaccessibles. Dans ce recueil de rêve, il nous embarque avec beaucoup d’humour, mais aussi le souvenir de nombreux personnages connus comme Lino Ventura, Marilyn Monroe, Alain Baschung, Louis de Funes, jean Jacque Goldman, etc…
À qui s'adresse "Les Rencontres Oniriques d'Elric Marvie" ? Aux rêveurs éveillés, bien sûr !

Chronique du 17/04/2025
Filéace
de Sonia SANS / un roman graphique
COUP DE CŒUR DU MOIS
Filéace, une Aventure cousue de Tendresse et de Courage.
Plongez au cœur d'une nuit d'orage, où le vent souffle et où le destin d'un petit chat de chiffon bascule. "Filéace", c'est l'histoire touchante et palpitante d'un héros de tissu qui nous rappelle que même dans l'adversité, l'amitié et le courage peuvent faire des miracles. Notre protagoniste, Filéace, n'est pas un chat ordinaire. C'est un compagnon de chiffon, doux et aimé, dont la vie tranquille est brutalement interrompue lorsqu'il est éjecté de la voiture de sa maîtresse lors d'une tempête. Le voilà perdu, seul au milieu de nulle part, et pire encore, dans la tourmente, il a perdu ses précieux yeux de bouton ou de verre. L'obscurité semble totale, au propre comme au figuré.
Mais l'espoir renaît sous une forme inattendue : Tapenade, une chauve-souris au grand cœur. Loin des clichés effrayants, Tapenade se révèle une alliée précieuse et pleine de ressources. Comprenant la détresse de Filéace, elle l'entraîne vers un lieu secret où une potion magique attend. Après un bain bouillonnant et mystérieux, Filéace émerge, non seulement revigoré, mais avec de nouveaux yeux brillants ! La magie opère, et avec elle, la détermination de retrouver sa maison. Commence alors une véritable odyssée pour notre duo improbable. Guidé par Tapenade, Filéace s'aventure sur des chemins inconnus, peuplés d'autres créatures de tissu et de peluche.
Ce voyage initiatique est l'occasion de rencontres variées : certaines peluches se montreront bienveillantes et offriront leur aide, tandis que d'autres, plus hostiles ou méfiantes, représenteront des obstacles à surmonter. Chaque rencontre est une étape, une leçon sur la confiance, l'entraide, mais aussi sur la nécessité d'être prudent.
"Filéace" est bien plus qu'une simple histoire de jouet perdu. C'est une aventure réconfortante et pleine de rebondissements, cousue de fil d'amitié et brodée de courage. Un récit tendre qui saura toucher le cœur des enfants et leur rappeler que même après l'orage, le soleil finit toujours par briller. Une belle découverte à mettre entre les petites mains !
Des illustrations juste incroyables bien dessinées et des bulles de dialogue que les petits peuvent lire facilement.

Chronique du 17/04/2025
La drôle de rencontre de Roudoudou l'écureuil
Au cœur de la forêt avec Roudoudou, l'écureuil au grand cœur. Un livre pour les tout-petits, histoire pour les endormir ou pas.
Plongeons aujourd'hui dans l'univers tendre et forestier de "La drôle de rencontre de Roudoudou l'écureuil", un album jeunesse signé Catherine Traba. Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de Roudoudou, un charmant écureuil roux qui se distingue non seulement par son pelage tout doux, mais surtout par sa magnifique queue en panache, toute blanche ! Ce détail physique original n'est pas sa seule particularité : Roudoudou est un grand rêveur, le nez souvent en l'air, à chercher des formes familières dans le ballet des nuages.
Roudoudou à l'âge adulte, fait la rencontre d'une jolie Dame Écureuil. Ils vont tous deux tomber fous amoureux l’un de l’autre. Lorsque l'automne arrive, Roudoudou est particulièrement joyeux, car Dame Écureuil annonce une heureuse nouvelle, des bébés sont en chemin ! L'instinct paternel et la responsabilité s'éveillent chez notre Roudoudou. Galvanisé par l'amour et l'excitation, il se lance dans une course contre la montre pour amasser des provisions avant l'arrivée de l'hiver et, surtout, avant la naissance de sa progéniture. C'est au cours de cette quête frénétique qu'intervient la "drôle de rencontre" avec un petit oisillon, vulnérable et tout juste sorti de l'œuf. Fidèle à sa nature généreuse, Roudoudou décide de lui venir en aide. Cependant, la nature a son propre tempo. L'appel de sa famille devient pressant, les bébés écureuils arrivent ! Roudoudou est alors confronté à un choix. Il quitte, peut-être un peu précipitamment, le petit oiseau pour rejoindre sa compagne. Heureusement, il arrive juste à temps pour accueillir ses quatre enfants : deux petits mâles, copies conformes de leur papa rêveur, et deux petites femelles, héritières des jolies oreilles blanches de leur maman.
À la fin de l’histoire, vous pouvez retrouver un petit bonus pédagogique consacré à l’animal héros du conte où l’on peut apprendre des infos insolites sur l’animal.

Chronique du 10/04/2025
Cendres
de Benoit Deville
Quand les Secrets de Famille Montent en Fumée
L’histoire commence dans l'intimité d'une famille en apparence parfaite, mais dont les fondations s'avèrent bien plus fragiles qu'il n'y paraît. Nous suivons Fabien, un homme discret qui intègre ce microcosme doré en tant que majordome et chauffeur. Il devient dévoué, au service de cette famille. Jean et Janine travaillent dans les affaires, ils ont deux enfants, un adolescent Lucien et une jeune femme Lise. Son arrivée est le point de départ d'une lente immersion dans un univers où le luxe cache mal les non-dits. Fabien n'est pas seul dans les coulisses de cette opulence.
Au fond du jardin, caché derrière les arbres, Fabien à un petit chalet à sa disposition, il est voisin de celui de Marguerite, la vieille cuisinière installée ici depuis de nombreuses années. Leurs deux chalets se font face, mais une méfiance palpable émane de Marguerite dès l'arrivée du nouveau venu. La vieille femme semble être la gardienne silencieuse que Fabien ne connaît que trop peu, une présence ancienne qui observe avec curiosité ce nouvel arrivant. L'équilibre précaire bascule brutalement lorsqu'une nuit, alors que Marguerite est tranquillement installée dans son canapé devant la télévision allumée et un bol de soupe posé à côté d’elle, un homme pénètre dans le chalet par la porte arrière, il surgit par derrière munie d’un linge qu’il pose sur le visage de la vieille marguerite. Elle est kidnappée, ne laissant aucune trace, aucune explication. Cet enlèvement mystérieux fait voler en éclats la tranquillité de la maisonnée. L'angoisse monte d'un cran lorsque, quelques jours plus tard, le père de famille s'évanouit à son tour, dans des circonstances tout aussi obscures. La gendarmerie mène l’enquête, tout le village semble également perturbé. Fabien va être de plus en plus impliqué malgré lui. Un journaliste, Arnaud se joint à l’enquête, car il reçoit sur son ordinateur des vidéos, envoyés par un mystérieux inconnu. Vidéos montrant les prisonniers, il va partager celles-ci avec la police, ensemble ils vont commencer à se poser de multiples questions et à assembler les pièces d'un puzzle. Des indices émergents, des regards se font fuyants quand Lyse la fille va elle aussi être enlevée. Et peu à peu, l'attention se focalise sur Lucien, le fils adolescent, la mère et Fabien le chauffeur. Quel rôle jouent-t-ils dans ces disparitions ? Quels secrets inavouables cette famille s'efforce-t-elle de maintenir sous cloche ? La tension monte crescendo, alimentée par la méfiance ambiante et les révélations distillées au compte-gouttes.
C'est alors que le récit prend une tournure plus sombre et que Benoit Deville tisse sa toile avec finesse. Il excelle à créer une atmosphère de huis clos psychologique, où chaque personnage semble porter un masque, et où la vérité est aussi insaisissable que la fumée qui donne son titre au roman. Si vous aimez les histoires où les faux-semblants "Cendres" saura vous tenir en haleine. Une lecture où la tension couve sous la cendre, prête à s'embraser à chaque page.

Chronique du 27/03/2025
Le don de l’eau
de Anne-Marie ALLARD,
L’histoire nous plonge au cœur d'une double temporalité fascinante. Au XIIIe siècle, nous suivons les premiers pas du jeune baron Émeric de Malval futur templier, au sein de la commanderie de la forêt du Temple. Huit siècles plus tard, l’âme du valeureux templier frère Emeric de Malval, se réincarne en vue de terminer sa mission et restituer le trésor à ses frères d’armes. Donc Emeric Mallaval militaire aguerrit va prendre une retraite anticipée et va passer une partie de sa vie à parcourir la France surtout la creuse pour chercher le trésor. Suite à un accident de la route, il décède et sa fille Angélique hérite d'une mission posthume : déchiffrer l'héritage complexe des Templiers.
Aidée de Maxime son compagnon et Marie l’amie et voisine de son père depuis des années, Angélique se lance alors dans une quête initiatique qui la mènera à la découverte de secrets bien gardés, tout en l'obligeant à remettre en question la vérité elle-même. C’est dans la maison familiale au cœur de la Creuse qu’ils vont faire leurs premières découvertes, un coffre avec des indices pouvant les mener vers d’autres trésors, mais aussi des dangers. Entre réalité historique et touches de magie, ils vont explorer la grandeur et la folie des Templiers. Les ombres du passé et les mystères du présent plongent Angélique dans une exploration de sa propre identité et de sa connexion à la conscience.
En conclusion: L'originalité du roman réside dans sa capacité à mêler habilement réalité historique et éléments de mystère. La Creuse, avec ses paysages et son passé templier, devient un personnage à part entière. L'auteure explore avec finesse les contradictions de l'Ordre du Temple, entre grandeur spirituelle et implication dans les croisades. Plus qu'une simple chasse au trésor, « le don de l’eau » est une invitation à la réflexion sur la nature de la vérité et la quête de soi. Un roman captivant qui séduira les amateurs d'histoire, de mystère et d'aventures spirituelles.

Interview du 20/03/2025
Joseph Guillemot, Mémoires du Limousin à Anvers, les vies d’un champion Olympique
de Christophe Laguzet
Bonjour à tous ! Cette semaine, je vous emmène à la découverte d'une figure méconnue, mais ô combien inspirante : Joseph Guillemot, deviens champion olympique français du 5000 m aux jeux Olympique d’Anvers en 1920. Son histoire, ressuscitée par Christophe Laguzet dans ce livre, est un véritable voyage à travers le temps, entre gloire sportive et blessures de la Grande Guerre.
Joseph Israël, de son vrai nom, voit le jour au Dorat en 1899. Imaginez ce gamin, au sein d'une fratrie de 8 enfants, passant son temps à courir, à faire des bêtises, là où ses camarades se contentent de pédaler. Un esprit libre et vif, qui, après un apprentissage en pâtisserie, sera rattrapé par le destin et la Première Guerre mondiale.Dans ses mémoires, Guillemot nous plonge au cœur de ses combats, de son engagement, mais aussi de la perte de ses amis, eux aussi coureurs. Car même en temps de guerre, il trouve la force de participer à des compétitions. Ce qui frappe, c'est la simplicité et l'humilité de cet homme. Un géant malgré sa petite taille d'1m60. En feuilletant le livre, on est frappé par la précarité de son équipement : des chaussures de course qui ressemblent plus à des ballerines à lacets avec des crampons ! On se demande si ses blessures récurrentes ne sont pas liées à cette fragilité...
Mais "Joseph Guillemot Mémoires du Limousin à Anvers, les vies d’un champion Olympique" est bien plus qu'un récit sportif. C'est un témoignage poignant sur les tourments d'une génération fauchée par la guerre. Guillemot ne se contente pas de parler de ses exploits. Il évoque avec une lucidité bouleversante les injustices dans ce milieu du sport. Des passages d'une force émotionnelle intense.
En conclusion, ce livre est une pépite. Il nous fait découvrir un athlète d'exception, un homme courageux, mais surtout un témoin précieux d'une époque charnière. Joseph Guillemot, est un livre à lire absolument pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire, au sport, et à la mémoire de notre belle région du Limousin.
L’auteur Christophe LAGUZET a pris soin de noter avec précision tout son palmarès en fin d'ouvrage.
N'hésitez pas à le découvrir et à vous plonger dans cette histoire hors du commun.

Chronique du 20/03/2025
Assistant to the Villain
De Hannah Nicole Maerher
L’histoire commence quand Evie une jeune fille du royaume perd son travail. Elle se retrouve à devoir gérer sa famille, depuis que son père est tombé malade. Elle cherche désespérément un travail, finalement désespéré elle se rend dans la forêt pour pleurer tranquille, quand elle tombe sur le Vilain le plus célèbre de Rennedawn sans savoir que c’est lui, le grand méchant qui terrorise le village, et se elle rend compte qu'il est plutôt beau gosse ! Il est blessé et les gardes du roi sont à sa poursuite. Celui-ci lui avoue être le vilain et lui propose de devenir son assistante… Tous deux ils se rende dans le château du vilain qui est protégé par un sort un mur d’invisibilité c’est pour cela que personne ne connait l’endroit où se trouve celui-ci. Evie n'a guère le choix, elle accepte le job sans se méfier, et commence une vie différente, découvrant un cadavre sur son bureau, des têtes coupées à l'entrée du manoir, des globes oculaires jonchant le sol, un prince transformé en grenouille qui s’appelle Kingsley qui s’exprime avec des pancartes, un dragon qui s’appelle nounours qui fait que des conneries et ainsi de suite. Même pas peur Evie et complètement décalé de la réalité genre : (un cadavre ? Bah, il va juste falloir le déplacer pour pouvoir travailler correctement. Après tout, une bonne situation est difficile à trouver. Se dit-elle
Entre secrets et admirations, Evie trouve dans ce château une nouvelle famille. Elle va alors commencer son travail qui consiste à élaborer des plans machiavéliques contre le Roi du royaume pour aider le vilain. Mais bientôt au fil du temps, elle soupçonne un sabotage. Quelqu'un veut éliminer son Vilain, il y a une taupe dans le château. Et ça, il n'en est pas question !
Sous des airs de roman léger, Assistant to the Villain aborde tout de même la maltraitance, la cupidité, et dénonce les inégalités. Entre complots et retournements de situations, il nous fait aussi réfléchir sur la notion de monstre…

Interview du 13/03/2025
Inférieur à Trois
de Louise Defurne
Une bulle de douceur et de tendresse
Louise Defurne nous invite à plonger dans un univers attachant et réconfortant avec son roman "Inférieur à Trois". Au cœur d'une salle de spectacle, on croise Camille, hôtesse au grand cœur dont l'empathie rayonne sur tous ceux qui l'entourent. Son lien privilégié avec les personnes âgées est le fil conducteur de ce récit, et particulièrement avec Annie, Nicole et Claude, un trio inséparable et pétillant qui illumine les mercredis de Camille.
Loin des clichés sur la vieillesse, l'auteure dépeint ces personnages avec une vivacité et un humour tendre qui les rendent immédiatement proches. On se laisse attendrir par leur énergie et leur complicité, tout en admirant la bienveillance que leur porte Camille.
Mais "Inférieur à Trois" ne se limite pas à cette relation intergénérationnelle. On découvre également Lucie, la collègue de Camille, et Ben, son ami d'enfance, qui apportent une touche de fraîcheur et de modernité au récit. Lucie et ses déboires amoureux, Ben, pilier fiable et loyal, complètent un tableau de personnages attachants et authentiques, chacun luttant à sa manière contre les petites et grandes difficultés de la vie.
Au fil des pages, on assiste à des péripéties touchantes, parfois même face à des situations délicates comme des gestes déplacés du patron. La plume de Louise Defurne, tout en finesse et en délicatesse, nous transporte dans un cocon de douceur. On rit, on s'émeut, et on se sent envahi d'une sensation de bien-être rare.
"Inférieur à Trois" est une lecture idéale pour ceux qui recherchent un roman porteur d'espoir et d'humanité. C'est un livre qui réchauffe le cœur et nous rappelle l'importance des liens, de l'amitié et de la tendresse dans un monde souvent trop rude. Un véritable baume pour l'âme à savourer sans modération.

Chronique du 13/03/2025
Douce vengeance
Roxanne M. :
De la Sorbonne aux Lumières de Los Angeles, une plume passionnée.
Roxanne M. nous plonge au cœur d'une Amérique fracturée dans son roman, "Douce Vengeance". À travers le regard de Tania franco-américaine, jeune journaliste et écrivaine et a au Los Angeles Times, nous sommes propulsés en 2018, sous la présidence controversée de Donald Trump et ses politiques migratoires impitoyables. Tania est envoyée à El Paso, Texas, épicentre de la crise migratoire, avec pour mission de couvrir la situation explosive des camps de réfugiés. Ce qui l'attend sur place dépasse toute imagination, une réalité qui la frappe de plein fouet, la bouleversant visuellement, olfactivement et physiquement. Des êtres humains parqués comme du bétail, la puanteur omniprésente de la saleté et du désespoir, et une politique de "tolérance zéro" inhumaine qui broie les vies et brise les familles. La chaleur accablante du soleil texan accentue l'atmosphère suffocante et la question lancinante résonne dans l'esprit de Tania, révoltée : comment une nation peut-elle traiter des êtres humains avec une telle cruauté ? La rage de Tania face à cette injustice devient le moteur de son engagement. Lors de sa visite poignante des cages d'El Paso, elle va faire la rencontre de deux personnages importants dans cette histoire tout d’abord : James, un gardien bienveillant bien différent de ses collègues qui jouent les grosses brutes. Il semble touché par la détresse des migrants en quête d'un eldorado, et son aide discrète facilite le travail de Tania. Ensuite, il y a Alicia, une jeune mère dont l'histoire tragique va particulièrement toucher Tania. Séparée de son enfant par l'absurdité des politiques migratoires, Alicia se consume peu à peu dans cet enfer. Au fil de ses visites à El Paso, Tania apporte à Alicia de la nourriture et du réconfort. Cette jeune migrante lui confie son passé, ses espoirs brisés, son talent pour la peinture, une passion étouffée par la misère et l'attente interminable dans ces cages. Tania assiste impuissante à la lente déchéance d'Alicia, dont l'espoir s'amenuise jour après jour. Mais au-delà de la misère visible, Tania va peu à peu dévoiler les horreurs cachées de ces camps : les violences physiques infligées aux migrants, les viols et les abus de pouvoir qui y prolifèrent.......
Roxanne M. explore avec sensibilité le pouvoir de la plume, le moyen de dénoncer, de se battre et de donner une voix à ceux que l'on réduit au silence.
L'auteure ne nous épargne rien de cette horreur, nous confrontant à l'inhumanité froide d'un système qui nie la dignité humaine. "Douce Vengeance" est un roman coup de poing qui résonne longtemps après la dernière page tout à fait d’actualité par rapport à ce qui se passe aux états unis.

Roman coup de cœur
Chronique du 06/03/2025
"Ennemis invisibles"
de Kwamé MAHERPA
L’histoire se déroule à Paris, tout commence avec un meurtre au détour d’une ruelle, un ancien Policier qui se fait tuer d’une balle dans la nuque. C’est un troisième meurtre avec le même mode opératoire. Deux autres anciens flics en retraite s’étaient également fait tuer de la même manière des années auparavant. C’est là qu’intervient la brigade du capitaine Frederick Williamson et du major Legba tous deux d’origine africaine, dans ce milieu de blanc ils vont être très vite confrontés à des réalités liées à leurs identités, à la discrimination. Le capitaine Williamson dont le nom est souvent une métaphore des luttes qu'il endure, évolue dans un environnement où les "ennemis invisibles" représentent non seulement des préjugés sociétaux, mais aussi des conflits internes liés à son passé. Au fil du récit, on découvre les rouages de la vie quotidienne du capitaine et son acolyte, marqué par des rencontres au cours de cette enquête pour trouver le coupable, ils vont interroger des personnages variés : amis, ennemis, mentors, et figures d'autorité. Ils vont découvrir qu’un ancien flic avait mené également sa propre enquête il y a quelques années avant de se suicider avec son arme de service. Leurs investigations continues sans relâche, cet agent s’était -il vraiment suicidé, le coupable était-il à l’œuvre ou était-ce un coup de la franc-maçonnerie très présente dans le milieu de la police. Le capitaine va découvrir que l’arme utilisée était la même pour ces 3 meurtres et qu’un autre policier est dans le viseur du meurtrier, ils vont tout tenter pour le protéger, vont-ils y parvenir ?
La pression monte encore d'un cran quand Williamson devient personnellement la cible. Son domicile est cambriolé en son absence, un acte d'intimidation qui laisse planer le doute sur les intentions des commanditaires. Plus tard, il est carrément attaqué par deux voyous lors d'une de ses investigations, une preuve tangible que quelqu'un cherche désespérément à l'empêcher de découvrir la vérité. Ces événements renforcent le sentiment d'oppression et mettre en lumière le danger constant auquel Williamson est confronté. Le capitaine Williamson va révéler au fil de son enquête des relations humaines compliquées, marquées par l'amour, l'amitié, la rivalité et la trahison. Son enquête et celles du major Legba va être menée sur les injustices, les iniquités de la société, l'influence de réseaux occultes au sein des loges de la franc-maçonnerie dans la Police nationale.

Interview du 27/02/2025
"Mascara"
d'Olivier Vetter, un regard tendre et poignant sur des vies trans
Olivier Vetter, auteur de notre région du Limousin, nous offre avec "Mascara" une plongée intime et bouleversante dans le quotidien de six femmes trans. Loin des clichés et des représentations souvent caricaturales, il dresse un portrait sensible et nuancé de ces êtres en quête d'eux-mêmes, de leur identité, et d'une place dans une société qui les marginalise trop souvent.
Le roman nous invite à partager un week-end intense dans la vie de ces femmes. Un week-end où les rires côtoient les larmes, où la joie de se retrouver et de se sentir comprises se mêle à la douleur des discriminations et des blessures du passé. Vetter ne nous épargne rien des difficultés auxquelles elles sont confrontées : le regard des autres, la complexité des relations amoureuses, les démarches administratives, la violence parfois latente, parfois explicite.
L'écriture est fluide, précise, et empreinte d'une grande empathie. L'auteur parvient à nous faire ressentir la fragilité et la force de ces femmes, leur vulnérabilité et leur détermination. Il nous donne à voir leur beauté, leur humour, leur intelligence, et leur capacité à s'aimer et à s'entraider malgré les obstacles.
Un des moments les plus marquants du roman est sans doute la scène de la boîte de nuit et de l'arrestation par les gendarmes. Vetter décrit avec une précision glaçante l'humiliation et l'injustice que subissent ces femmes, confrontées à l'absurdité d'un système qui ne reconnaît pas leur identité. Cette scène, à la fois tragique et révélatrice, met en lumière la nécessité de changer les mentalités et de faire évoluer les lois pour que les personnes trans puissent vivre dignement et librement.
"Mascara" est un roman important, un roman qui nous ouvre les yeux sur une réalité souvent ignorée ou mal comprise. C'est un livre qui nous invite à la tolérance, à l'écoute, et à l'acceptation de la différence. Un livre qui nous rappelle que derrière chaque identité se cachent une histoire, une sensibilité, et une humanité. Olivier Vetter signe ici une œuvre touchante et engagée, qui ne laissera personne indifférent.

Chronique 27/02/2025
Les mots nourriciers : Prémices d’une rencontre
Hélène CARATINI
Hélène réside sur l’ile de la Réunion et son travail dans le milieu social l’aide à la personne, c’est une mère adoptive, elle tisse des liens particuliers avec Madagascar, terre natale de sa fille, aujourd’hui adulte. L’écriture s’est révélée être pour elle primordiale se sentant plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, après plusieurs écris inachevé elle publie ce premier ouvrage « Les mots nourriciers : Prémices d’une rencontre » elle en écrira deux autres par la suite.
Dans son roman "Les Mots nourriciers, Prémices d'une Rencontre", Hélène Caratini nous invite à plonger au cœur d'une correspondance intime et vibrante entre deux femmes que tout semble séparer. Hélène, vivant sur l'île de la Réunion, travaille dans l'aide à la personne et élève seule sa fille adoptive. Jeanne, elle, réside en métropole et occupe un poste de direction dans le secteur administratif. Un site de rencontre en ligne devient le point de départ inattendu d'un échange épistolaire quotidien, parfois même pluriquotidien, qui va s'étendre sur six mois. Elles s’écrivent de longues lettres par mail, parfois en pleine nuit.
Dès les premières lettres, il y a de la sincérité et de la vulnérabilité qui émanent des mots d'Hélène et de Jeanne. L'une, baignée par la chaleur tropicale et confrontée aux réalités de l'adoption et de la solitude, elle aspire à une présence amoureuse qui comblerait un vide affectif. L'autre, ancrée dans le rythme effréné de la vie métropolitaine, dévoile progressivement ses propres blessures et questionnements. Ces deux femmes sont capables de transcender les distances géographiques et sociales, de créer des ponts entre elles. Hélène va plus se livrer sur les thèmes de la solitude, de l'amour, de la maternité, tandis que Jeanne se fait plus réservée.
L’auteure excelle à retranscrire la magie de la communication épistolaire. Chaque lettre devient un espace de confidence, où les deux femmes se livrent sans fard, explorant leurs souvenirs, leurs espoirs, leurs frustrations et leurs rêves. Elles parlent de tout et de rien, leurs journées au travail, leurs vies de femme seule, etc…
Toutes deux vont s’interroger sur la nature de leur relation virtuelle, leur capacité à nourrir une intimité authentique et à combler un manque affectif. Peu à peu à force d’échanger elles vont nourrir l’envie de se voir, se rencontrer pour de vrai, vont-elles y parvenir je vous laisse découvrir ce livre qui m’a beaucoup plus même si je ne suis pas fan de ce genre de lecture
"Les Mots nourriciers" est un roman touchant et lumineux, qui célèbre la force des liens humains et la beauté des rencontres inattendues. Une lecture à savourer lentement, comme on déguste une tasse de thé parfumée, en laissant les mots résonner en soi. Un livre qui nous rappelle que, parfois, c'est dans l'échange et la sincérité que l'on trouve le réconfort et l'inspiration nécessaires pour avancer sur le chemin de la vie.
La plume de Caratini est à la fois sensible et poétique, empreinte d'une musicalité qui invite à la rêverie.
* Jeanne se fait appeler Lesbos
Le terme de lesbienne découle de la poésie antique d’une femme appelée Sappho, qui est née à Lesbos. Ses poèmes, à l'intense contenu émotionnel suscité par les autres femmes, ont souvent été interprétés comme exprimant l'amour homosexuel.

Chronique 27/02/2025
La Charente-Maritime en Slam, un Écho du Cœur et de la Terre
Mathilde Callet
La Charente-Maritime, terre de lumière et d'embruns, voit éclore une nouvelle voix, celle de Mathilde Callet. Passionnée de livres et de poésie depuis toujours, l'auteure se révèle aujourd'hui à travers le slam, une forme d'expression brute et poignante qui lui permet de donner corps à ses émotions et à ses convictions.
Son premier recueil est une découverte. Oubliez les clichés, Mathilde Callet ne se contente pas de rimer. Elle sculpte les mots, les fait vibrer, les charge d'une énergie communicative. Ses textes sont un miroir tendu vers notre quotidien, un quotidien parfois banal, souvent dur, mais toujours empreint d'une humanité profonde.
L'engagement est au cœur de son écriture. Elle dénonce les injustices, questionne les silences, donne une voix à ceux qui ne l'ont pas. Mais son regard n'est jamais désespéré. Au contraire, il est porté par une foi inébranlable en la capacité de l'homme à se relever, à se battre pour un monde meilleur.
La nature occupe également une place de choix dans son œuvre. Elle la décrit avec une sensibilité rare, en captant la beauté fragile et la force indomptable. On sent l'amour profond de l'auteure pour sa région, pour ses paysages, pour ses racines.
Ce qui frappe le plus chez Mathilde Callet, c'est l'authenticité de sa démarche. Elle ne cherche pas à séduire ou à impressionner. Elle se livre, simplement, avec une sincérité désarmante. Ses mots résonnent en nous longtemps après la lecture, nous interrogent, nous émeuvent.
N'hésitez pas, plongez sans hésiter dans l'univers de Mathilde Callet. Ce recueil de slam est une bouffée d'air frais, une invitation à l'introspection et à l'engagement. Une voix à découvrir et à soutenir absolument. Une lecture que je vous conseille sans modération.

Podcast 20/02/2025
Souviens-toi ….
Sydney
L’histoire se déroule dans le décor idyllique des Alpes suisses, Claire, élevée au sein d'une famille Témoin de Jéhovah, porte un fardeau invisible. Son enfance a été bouleversée par l'excommunication de son père, chassé de la communauté pour adultère, une cicatrice qui n'a jamais vraiment guéri. Suite à cela survient le remariage de sa mère avec Raymond, un homme qu'elle connait à peine. À 18 ans, elle se marie un peu rapidement avec Jérémie qu’elle ne connait que très peu, c’est aussi un membre de la communauté. Elle espère trouver sa place dans ce monde régi par la foi et, peut-être, effacer l'ombre du "péché" paternel.
Mais cette union va se révéler être une torture même si Jérémie est à ses petits soins. Claire va rejeter toute relation intime avec son mari dès qu’il veut avoir une relation sexuelle avec elle, elle le repousse. Claire, est hantée par un souvenir fragmentaire, une voix chuchotant "tu vas être une gentille fille" et le regard perçant d'yeux inconnus. Son refus, incompris par Jérémie et condamné par la communauté, la laisse isolée. Sa mère, aveuglée par la doctrine, ne lui offre aucun soutien. "Vérité théocratique
désespérée, Claire va transgresser l'interdit et chercher l'aide d'une psychothérapeute. L'hypnose va révéler des fragments d'une réalité terrifiante, enfouie dans les profondeurs de sa mémoire. Elle découvre alors que les apparences sont trompeuses et que la communauté, derrière ses façades pieuses, dissimule des secrets inavouables.
Claire va alors affronter les ténèbres de son passé et les mécanismes d'une communauté prête à tout pour protéger ses membres, même au prix de la vérité et de la justice.

"Souviens toi, Sydney", est bien plus qu'une fiction romancé : son titre Sydney dénonce les nombreuses dérives de cette organisation religieuse, c'est un cri du cœur, un témoignage poignant inspiré par des faits réels qui se sont déroulés dans les années 2013-2015 à Sydney en Australie suite à des dénonciations d’abus sexuels sur mineurs commis par des membres de la communauté des témoins de Jéhovah. Plus de 4000 victimes avaient été auditionnées. Chez les témoins de Jéhovah bien souvent les affaires sont traitées en interne plutôt que d’être rapporté à la police, elle n'hésite pas à dénoncer les mécanismes pervers qui ont permis à ces abus de prospérer : l'omerta, la culture du secret, la priorité donnée à la réputation de la communauté plutôt qu'à la protection des enfants.
Chronique littéraire 13/02/2025
"ORI, mémoires fragmentées"
de Michaël MEJEAN – La Rage d'un Homme Brisé
Michaël MEJEAN nous plonge dans les abysses de la douleur et de la transformation avec "ORI, mémoires fragmentées", un récit haletant où le deuil se mue en une force brute, incontrôlable. Imaginez un homme, arraché à sa vie, à sa femme, à ses trois enfants, dans un fracas d'acier et de souvenirs. Cet homme, c'est ORI, et son réveil sur un lit d'hôpital marque le début d'une descente aux enfers, un voyage terrifiant au cœur d'une amnésie totale et d'une métamorphose radicale.
MEJEAN ne nous épargne rien. La perte est abyssale, la douleur tangible. Mike, dépouillé de son passé, devient une page blanche où s'écrit une nouvelle identité, celle de ORI, un être surhumain doté d'une force décuplée. Mais cette force est une malédiction. Elle est le fruit d'une rage sourde, d'un chagrin incommensurable qui le pousse à une violence aveugle. Chaque obstacle, chaque figure qui se dresse sur son chemin devient une cible, un exutoire à sa souffrance.
Le roman prend alors une tournure sombre et frénétique. La traque policière s'intensifie, chaque scène est chargée de tension. On se demande qui est vraiment cet homme : Mike, le père et mari aimant effacé par le traumatisme, ou ORI, le monstre malgré lui, condamné à errer, à fuir, à détruire. MEJEAN explore avec une audace troublante la dualité de l'âme humaine, la fragilité de l'identité et les mécanismes de survie, aussi destructeurs soient-ils.
"ORI, mémoires fragmentées" est un roman coup de poing, une exploration sombre et viscérale de la résilience face à l'impensable. MEJEAN nous confronte à nos propres limites, à la part d'ombre qui sommeille en chacun de nous. Un thriller psychologique intense, porté par une écriture acérée et une intrigue implacable. À découvrir pour ceux qui n'ont pas peur de plonger dans les méandres de l'âme humaine.

PODCAST 06/02/2025
Un été à Massouleh
De Roxanne M. publiée aux éditions le Lys Bleu
Années 80, Iran. Daria, jeune fille libre, d’une famille privilégiée et traditionnelle, vit aux États-Unis depuis son enfance. Pendant un été à Massouleh, situé au bord de la mer Caspienne, son chemin croise celui de Salma, jeune fille abîmée par la vie. Tout les sépare. Pourtant, un lien profond les unit. Les murs se dressent, mais la découverte d’un amour absolu transcende ces barrières. Hymne à l’amour et au combat, Un été à Massouleh est une magnifique leçon de force et d’espérance, le triomphe de la vie et de l’amour sur la mort et la trahison.
Bonus:
"Un Été à Massouleh" est une ode vibrante à l'Iran, tissée avec amour et une plume délicate par Roxanne M. L'auteure nous transporte avec une précision envoûtante dans le village pittoresque de Massouleh, où l'histoire de Daria et Salma prend vie. Leur amour, aussi pur qu'intense, est au cœur de ce récit poignant, mais leur identité les condamne à une séparation déchirante. Daria, musulmane, et Salma, juive, voient leur idylle menacée par les préjugés et les pressions sociales. Roxanne M. explore avec sensibilité leurs combats intérieurs, leurs espoirs et leurs peurs, tout en dépeignant avec une beauté saisissante les paysages iraniens. Son écriture, riche et immersive, nous fait littéralement voyager, nous laissant le cœur rempli d'émotion et d'admiration pour la force de l'amour face à l'adversité. Un roman inoubliable qui célèbre la littérature et la beauté d'un pays à travers une histoire bouleversante.

Interview 30/01/2025
Marc Diaz
Marc Diaz est un auteur passionné, connu pour ses contributions littéraires variées et captivantes. Né dans une petite ville, il a toujours eu un goût prononcé pour l'écriture et la narration. Dès son plus jeune âge, il s'est plongé dans les livres, s'inspirant des grands auteurs qui l'ont précédé.
Au fil des années, Marc a développé son propre style, mêlant fiction et réalité, et abordant des thèmes universels tels que l'amour, la quête de soi et les défis de la vie moderne. Il a publié quatre livres, chacun explorant des aspects différents de l'expérience humaine. Son premier ouvrage, qui a reçu un accueil chaleureux, a établi sa réputation en tant qu'écrivain prometteur.
Il participe régulièrement à des événements littéraires. Sa passion pour l'écriture et son désir de toucher les lecteurs à travers ses mots font de lui une figure inspirante dans le monde littéraire.
Avec chaque nouveau livre, il continue d'évoluer en tant qu'auteur, captivant un public toujours plus large.

Chronique Pierre FREMONT

Pierre Frémont : Le Limousin au cœur du crime, un roman policier régionaliste captivant
Pierre Frémont, l'enfant de Limoges, est bien plus qu'un simple auteur de romans policiers. Il est un véritable ambassadeur de sa région, un conteur passionné qui, roman après roman, dissèque les entrailles du Limousin pour en révéler les beautés cachées et les sombres secrets. Avec déjà six romans à son actif, il a su tisser une œuvre cohérente, où l'intrigue policière sert de prétexte à une exploration du terroir, de ses traditions et de ses habitants.
Aujourd'hui, avec "Le Trou du Diable", son septième opus, et nous embarque cette fois-ci à Saint-Yrieix-la-Perche. Ici, point de carte postale idyllique. Frémont nous plonge dans une atmosphère pesante.
L'auteur maîtrise à la perfection les codes du genre. "Le Trou du Diable" est un roman policier haletant, où les rebondissements s'enchaînent à un rythme effréné. Mais ce qui distingue véritablement Frémont, c'est son talent pour intégrer l'enquête à l'environnement local. Saint-Yrieix-la-Perche n'est pas un simple décor. Les ruelles sinueuses, les paysages verdoyants, les bâtiments historiques, tout est décrit avec une précision qui témoigne de l'amour que l'auteur porte à sa région.
Les personnages, eux aussi, sont ancrés dans la réalité limousine. Le commandant Atineau, fin limier aux méthodes éprouvées, et Joselin, le baroudeur au passé trouble, forment un duo complémentaire, attachant et crédible. Leurs investigations les mènent à la rencontre de figures locales pittoresques, chacune détentrice d'un fragment de vérité, chacune susceptible de cacher un lourd secret.
Pierre Frémont avec sa plume précise et immersive, il nous entraîne dans une enquête captivante, où l'on découvre, au fil des pages, la beauté brute et la complexité humaine de ce territoire unique.
Podcast 30/01/2025
Mille baisers pour un garçon.
De Tillie Cole publiée aux éditions Hachette romans
Poppy et Rune sont amoureux depuis qu'ils ont cinq ans. Un jour, la grand-mère de Poppy lui offre un bocal de mille cœurs en papier où noter ses meilleurs baisers. Poppy et Rune décident alors de s'embrasser mille fois, et plus encore. Cependant, avant que le bocal soit rempli, la famille de Rune déménage à l'autre bout de la Terre, et, sans explication, Poppy coupe subitement les ponts avec le garçon qu'elle aime plus que tout .C'est seulement à son retour, deux ans plus tard, que Rune apprend la raison du long silence de Poppy et les conséquences sur leurs avenirs qui est désormais compté.
La vie leur laissera-t-elle le temps de se retrouver et de s'aimer ?

PODCAST 23/01/2025
J'assume mes rides et vous?
De Nathy Renn publiée aux éditions le Lys Bleu.
Pendant la ménopause, les femmes, en particulier celles de la cinquantaine, se posent plusieurs questions qui restent très souvent sans réponse. Elles sont liées à leur corps qui change, la beauté, les relations avec leur entourage, le maintien de la forme… Proposant quelques ouvertures, J’assume mes rides, et vous ? traite de ces sujets sur un ton léger, avec une bonne dose d’humour. Entre anecdotes et conseils, vous êtes invitées dans l’univers d’une quinquagénaire moderne qui donne des astuces pour mieux vivre et accepter...
